Pourquoi et comment ventiler ?
La ventilation d’un logement est indispensable au confort, à la santé et à la sécurité des occupants ainsi qu’à la préservation du bâtiment. Elle joue un rôle important dans les performances énergétiques de la construction.
Pourquoi ventiler?
- Lors de la respiration, nous consommons de l’oxygène et relâchons du CO2. Si un local occupé n’est pas ventilé, l’oxygène viendra à manquer, la qualité de l’air va diminuer et notre santé peut être en jeu.
- La vie humaine rejette de l’humidité via la respiration ou la sudation, mais également via nos activités notamment dans la cuisine, salle d’eau, buanderie, etc. L’évacuation de cette humidité est primordiale pour éviter l’apparition de maladies respiratoires, ou la dégradation du bâti comme de la moisissure.
- Pour notre confort, la ventilation permet d’évacuer les odeurs engendrés par la vie et les activités humaines.
- L’air intérieur est généralement plus pollué que l’air extérieur. La cuisson des aliments, le tabagisme, les colles, les solvants utilisés pour l’ameublement, les cheminées ou l’utilisation de bombes aérosols, de produits de ménage, de cosmétique ou de travaux, provoquent le rejet de polluant qu’il est vital d’évacuer. Certains de ces COV (Composé Organique Volatile) sont considérés comme “cancérigènes certain” et sont piégés à l’intérieur du logement s’il n’est pas ventilé.
- Une combustion incomplète rejette du monoxyde de carbone (CO). En présence de ce gaz incolore et inodore, les risques d’intoxication et de mort sont élevés. La ventilation est obligatoire et bien sûr indispensable dans les pièces où une combustion se fait (cuisine, pièce avec une cheminée ou un poêle). Il faut de plus se munir d’un détecteur de monoxyde de carbone.
L’air vicié d’un logement est donc principalement engendré par la vie humaine, les activités humaines, les polluants et la combustion. Il est primordial d’évacuer cet air pollué au profit d’un air neuf.
Les différents systèmes de ventilation
Il existe des volumes d’air règlementaires à extraire des pièces de service (cuisine, salle d’eau, buanderie…) et à injecter dans les pièces de vie. Idéalement, on cherche à contrôler au mieux les flux entrants et sortants et à maîtriser les échanges énergétiques engendrés par la ventilation.
- Ventilation naturelle : Aucun ventilateur n’intervient. L’air se déplace grâce aux différences de pression dues au vent et grâce à la différence de masse volumique due aux variations de sa température. C’est ce qu’on appelle le tirage thermique. L’air peut pénétrer dans un bâtiment au travers des inétanchéités ou de d’entrées d’air comme des grilles. L’air vicié s’évacue grâce à des conduits verticaux ou via des inétanchéités. Les avantages principaux de cette méthode sont qu’elle ne demande pas d’énergie pour fonctionner et qu’elle est simple de mise en place et d’entretien. En revanche, elle ne permet pas une gestion et une garantie des flux et favorise les déperditions énergétiques.
- Ventilation mécanique ponctuelle (VMP) : En plaçant un extracteur (ou aérateur) dans chaque pièce de service, on évacue l’air vicié pièce par pièce de façon indépendante et ponctuelle. L’entrée d’air ce fait via des arrivées d’air (non mécanisées) par dépression. Cette technique permet d’extraire efficacement l’air vicié mais ne peut pas assurer les débits de renouvellement d’air dans l’ensemble du logement. Elle ne peut être mise en place que dans le cadre d’une rénovation. Finalement, ses performances énergétiques sont médiocres.
- Ventilation mécanique
contrôlée (VMC) : Bien plus avantageuse que la ventilation naturelle, elle
est obligatoire dans le neuf et fait intervenir un moteur électrique. Cette
technique permet une garantie et une gestion de débits d’air. Il en existe
différents types :
- Simple flux : Un
unique extracteur central aspire l’air vicié des pièces de service via des
conduits. Il est souvent situé dans le grenier. L’air neuf rentre dans le
logement grâce aux bouches d’entrées d’air situées dans
les pièces principales par dépression. Bien qu’économique comparée à une VMC
double flux, les déperditions énergétiques sont importantes.
- Hygro A : Une VMC Hygro A associe des bouches hygroréglables (débit variable) et des entrées d’air autoréglables (débit fixe). Une bouche hygroréglable permet d’extraire ou non l’air en fonction de l’humidité dans la pièce. Plus l’air sera humide et plus le débit d’aspiration sera élevé.
- Hygro B : La VMC Hygro B associe des bouches hygroréglables et des entrées d’air hygroréglables permettant un gain thermique plus important que la VMC hygro A. La modulation des débits s’effectuant aussi bien en extraction qu’en entrée d’air neuf.
- Double flux : Comme avec une VMC simple flux, on évacue l’air vicié avec un extracteur central. De plus, on fait rentrer l’air neuf grâce à un ventilateur central et on le distribue pièce par pièce via des conduits. Souvent placés dans le grenier, l’extracteur et le ventilateur forment un bloc mécanisé permettant l’échange de l’énergie thermique (chaleur) entre l’air entrant (froid) et l’air sortant (chaud). Ainsi, on peut récupérer la chaleur de l’air extrait pour réchauffer l’air neuf. Cette technique permet de limiter fortement les déperditions énergétiques mais peut être couteuse et complexe à l’installation et à l’entretien.
- Simple flux : Un
unique extracteur central aspire l’air vicié des pièces de service via des
conduits. Il est souvent situé dans le grenier. L’air neuf rentre dans le
logement grâce aux bouches d’entrées d’air situées dans
les pièces principales par dépression. Bien qu’économique comparée à une VMC
double flux, les déperditions énergétiques sont importantes.
L’impact énergétique de la ventilation
La ventilation et le renouvellement de l’air représentent en moyenne 20% des déperditions énergétique d’un logement. Avec une ventilation naturelle, rien n’est maîtrisé, les pertes de chaleur sont importantes. Pour les limiter au maximum, une ventilation contrôlée est l’idéal. Bien que les VMC nécessitent de l’énergie électrique pour fonctionner, leur impact est positif. Les VMC hygroréglables permettent d’ajuster les débits en fonction de l’humidité des pièces. Les VMC double flux offrent une température d’entrée de l’air neuf plus élevé, ce qui permet de diminuer la consommation de chauffage.